“L'Arménie expire. Mais elle renaîtra. Le peu de sang qui lui reste est un sang précieux dont sortira une postérité héroïque. Un peuple qui ne veut pas mourir ne meurt pas. ”

Ces mots d’Anatole France, que les jeunes Arméniens connaissent ne serait-ce que parce qu’il a donné son nom au lycée français d’Erevan, résonnent avec un écho particulier.

En ce 24 avril, la France se souvient du début du génocide, marqué par l’assassinat à Constantinople de 600 intellectuels arméniens. D’avril 1915 à juillet 1916, un million et demi d’Arméniens sont victimes de ce qui sera le premier génocide du XXème siècle.

La France a fait du 24 avril la journée de commémoration du génocide arménien.
L'ensemble des Français rend hommage, chacun à sa façon, chacun avec ses mots, mais tous avec la même émotion et avec le même respect, à la mémoire des victimes. Plus que tout autre jour, en ce 24 avril, nos peuples sont unis dans un même recueillement.

Cette journée de commémoration est aussi l’occasion d’exprimer notre reconnaissance à tous ces enfants d’Arménie, devenus fils et filles de France. Nombre d’entre eux se sont engagés dans la Résistance contre la barbarie nazie, le souvenir du génocide encore vif. Beaucoup ont ensuite contribué au rayonnement de la France.
En rendant hommage aux victimes du génocide arménien, la France est fidèle à elle-même, et à ses valeurs républicaines (..)

Ce que nous recherchons aujourd’hui c’est la vérité historique, le fait de pouvoir regarder le passé avec lucidité, pour ne jamais accepter le silence, l’oubli, le mensonge.

Notre démarche, indispensable au respect de l’autre, est la seule voie vers la réconciliation et la paix.